• Extraits Livres

    ---  Pieds nus  ---  Histoires Apaches  ---  Paroles Indiennes

     

    Pourquoi eux    Pour m'améliorer -Merci

  • Vieux JosephPieds nus

     

    Vieux Chef Joseph

     

     

    Tatanga Mani

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  • Les Blancs se sont toujours moqués de la terre, du daim ou de l'ours. Quand nous, Indiens, tuons du gibier, nous le mangeons sans laisser de restes. Quand nous déterrons des racines, nous faisons de petits trous. Quand nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Quand nous brûlons l'herbe à cause des sauterelles, nous ne ruinons pas tout.

    Pour faire tomber glands et pignons, nous secouons les branches. Nous ne coupons pas les arbres. Nous n'utilisons que du bois mort. Mais les Blancs retournent le sol, abattent les arbres, massacrent tout. L'arbre dit : "Arrête, j'ai mal, ne me blesse pas." Mais ils l'abattent et le découpent en morceaux. L'esprit de la terre les hait. Ils arrachent les arbres, la faisant trembler au plus profond.

    Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ? Partout où il la touche, elle est meurtrie.

                            Une vieille femme wintu

     

    Quel traité le Blanc a-t-il respecté que l'homme rouge ait rompu ? Aucun.

    Quel traité l'homme blanc a-t-il jamais passé avec nous et respecté ? Aucun.

    Quand j'étais enfant, les Sioux étaient maîtres du monde ; le soleil se levait et se couchait sur leur terre ; ils menaient dix mille hommes au combat.

    Où sont aujourd'hui les guerriers ?

    Qui les a massacrés ?

    Où sont nos terres ?

    Qui les possède ?

    Quel homme blanc peut dire que je lui ai jamais volé sa terre ou le moindre sou ? Pourtant ils disent que je suis un voleur.

    Quelle femme blanche, même isolée, ai-je jamais capturée ou insultée ? Pourtant ils disent que je suis un mauvais Indien.

    Quel homme blanc m'a jamais vu saoul ?

    Qui ai jamais venu à moi affamé et reparti le ventre vide ?

    Qui m'a jamais vu battre mes femmes ou maltraiter mes enfants ?

    Quelle loi ai-je violée ?

    Ai-je tort d'aimer ma propre loi ?

    Est-ce mal pour moi parce que j'ai la peau rouge ?

    Parce que je suis un Sioux ?

    Parce que je suis né là où mon père a vécu ?

    Parce que je suis prêt à mourir pour mon peuple et mon pays ?

                                 Sitting Bull, chef Sioux hunkpapa

     

     

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  • Mort de Victorio : un Mystère ?

    Version Mexicaine (officielle et presque héroïque) : En fin de journée, le 14 octobre 1880, les troupes de Terrazas attaquèrent le camp de Victorio et y tuèrenr 78 Apaches, dont 16 femmes et enfants. Leur chef comptait parmi les morts pour avoir été abattu par un scout de la tribu des Tarahumaras. Le gouvernement lui versa la prime et lui offrit un fusil à culasse nickelée . Une trentaine d'Apache réussirent à s'échapper avec Nana à leur tête. Mais pourquoi les Mexicains refusèrent-ils aux officiers américains de les conduire au lieu de la bataille (?) et de leur montrer le corps de Victorio ?

    Version Nino Cochise : Victorio et 90 de ses guerriers se rendirent au village de Vado de Santa Maria, sur le rio du même nom, pour y troquer de l'or (connues uniquement des Apaches où ils s'étaient réfugiés) contre les fusils et les munitions qui leur faisaient défaut. Le colonel Garcia les y attendait, avec ses soldats embusqués autour de la place centrale. Nombre d'Apaches tombèrent sous leurs sabres mais Victorio et plusieurs de ses compagnons échappèrent au massacre. Ils s'enfuirent vers l'ouest et furent cernés près du lac de Guzman par les hommes de Garcia renforcés par les rurales de Terrazas. C'est alors que fut tué Victorio. 6 de ses guerriers réussirent à fuir. Ils rencontrèrent alors Nana escortant le chargement d'or qu'il était allé chercher. Tous se réfugièrent chez Nino Cochise.

    Version Cruse (lieutenent de Fort Bowie)  : Victorio et sa bande s'aventurèrent au voisinage de Santa Rosalia pour y acheter des munitions et du ravitaillement. Ils semblaient avoir beaucoup d'argent [....] Les Mexicains envoyèrent un messager au général Terrazas [....] puis ils organisèrent une grande fiesta [.....] A la fin de celle ci, Victorio et sa bande furent soudainement exécutés [.....].

    Version Asa Daklugie (mort en 1955, fils de Juh était un Chiricahua-Nedni qui raconta bien des épisodes des guerres apaches) :Victorio et sa bande d'hommes, de femmes et d'enfants furent attaqués par les Mexicains dans la massif de Tres Castillos. De nombreux guerriers étaient alors absents : à la recherche de munitions et pour d'autre à la recherche de nourriture. On retrouva Nana à la tête de 17 survivants ; 94 femmes et enfants avaient été emmenés en captivité par les Mexicains ; les garçons adolescents gisaient, morts, autour du corps de Victorio qui s'était suicidé en s'enfonçant son propre couteau dans le coeur. 

    Victorio mort , Géronimo salua sa mémoire par un sobre éloge : "Il a toujours été un ami. Il a toujours aidé notre tribu quand nous lui avons demandé. Il a perdu la vie en défendant les droits de son peuple. C'était un homme bon et un guerrier valeureux".

    [diverses versions sur la mort de Victorio, émanant d'origines différentes. Au lecteur de jouer,  une fois de plus, au jeu de la vérité].

    *La disparition de leur Chef suscita la colère  des Chiricahuas encore libres dans la Sierra Madre. Ils élaborèrent des plans de vengeance contre les Mexicains et les Américains. Leur nouveau Chef élu, le vieux Nana, entreprit de les mettre à exécution avec son second, Kaytennae .

    * Le gouvernement de cette province mexicaine s'inspirant de l'ancien proyecto de guerra qui, cinquante ans auparavant, payait les scalps apaches, offrit une prime pour la tête de Victorio. Mise à prix 500 dollars, elle passa par de successives augmentations qui la portèrent à 3000. Les résultats de cette "générosité", si alléchante, dépassèrent les espérances car, trois mois plus tard, 120 têtes furent rapportées, aucune n'étant la bonne, évidemment.

     

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